JAZZAROUND: 17 nov 2020; Joëlle Léandre

Avec le Jubileum Quartet, Joëlle Léandre retrouve un vieux compagnon de route, le saxophoniste britannique Evan Parker, de sept ans son aîné. Elle l’avait déja croisé en quartet, avec George Lewis (tb) et Derek Bailey (g) pour ce disque live « 28, rue Dunois juillet 1982 » enregistré par un autre illuminé, Jean-Marc Foussat (voir l’entretien accordé a JazzAround en décembre 2014 ou il raconte comment il a fondé Fou Records). Au piano, l’Espagnol Agusti Fernández, membre du Barry Guy New Orchestra, que l’on a pu voir a Jazz!Brugge. A la batterie et aux « objets », le Slovene Zlatko Kaučič qui fete ici ses 40 ans de carriere. Si on le connaît peu, il faut néanmoins souligner qu’il a croisé Léandre pour « Not Two But Twenty », Fernández pour « Diversity » et Parker pour « Akrosberg ». Un discours en continu du ténor, a la sonorité plus apaisée que d’habitude, sur fond de contrebasse souvent jouée a l’archet, déluges de notes du piano et trame percutante de Kaucic. « a uiš » reproduit un concert dans toute son intensité

(Claude Loxhay)






FREE JAZZ COLLECTIVE; ubileum Quartet - A UIŠ? (Not Two Records, 2020) *****

It’s hard to argue with an insistent combination of experience, expertise and fierce commitment, and that’s exactly what happens with this quartet recorded live at the Cerkno Jazz Festival in Slovenia in May of 2018. I have to assume that readers of this site are familiar with bassist Joëlle Léandre, saxophonist Evan Parker, pianist Agustí Fernández and percussionist, Zlatko Kaučič and know that of which they’re capable. In terms of previous encounters, the group take up the final two discs of Léandre’s eight-disc A Woman’s Work (Not Two, 2015), one disc a quartet, the other duets with Léandre. There’s a consistent joy here, sometimes for extended stays, sometimes in rapid exchanges, a constant give and take in which each musician comes to the fore and in which every permutation of the group seems to arise. But it’s the sense of an animating expressive passion that give this its richness, power and meaning. There’s also a fineness of detail here, a mix of precision and exactitude of response from each musician that raises this to a different level. They aren’t planning or playing to do the same thing over again, and that’s not the saving grace of these senior improvisers’ music, it’s the exalting grace.

(Stuart Broomer)






WWW.CITIZENJAZZ.COM: 18 octobre 2020; JUBILEUM QUARTET A UIŠ ?

Le Jubileum Quartet rassemble quatre figures majeures de l’improvisation européenne, chacune venant d’un pays différent : Joëlle Léandre, Evan Parker le Britannique, le pianiste catalan Agustí Fernández et le percussionniste slovene Zlatko Kaučič dont on fetait ce soir-la les quarante ans de carriere. Un concert enregistré lors du festival de Cerkno de 2018. « A uiš » signifierait « Tu pars » … en slovaque, pas en slovene, selon Google.

C’est une musique qui ne s’impose pas d’emblée. Il faut que ça mijote un peu, en particulier lorsque Joëlle Léandre place quelques tisons avec son archet. Des bribes de phrase comme des flammeches qui s’échappent, comme des coups de pinceau qui vont baliser la toile. La basse se fait plus insistante, entame une forme de duo avec un sax qui commence quelques virevoltes, les baguettes craquellent, le clavier ruisselle, pose des accords incertains, mitraille quelques notes aiguës. Il est accompagné de cordes pincées, d’un archet qui glisse ou qui gazouille, qui fait trembler le bois, les graves. En peu de temps, le moteur de cette centrale est chaud, le discours de ce quartette se déploie, notre écoute est captivée.

De grandes exclamations du clavier, des notes en torrents, des éboulements complexes de la batterie, et un chant entetant au ténor qui pourrait ne jamais s’arreter. Puis des glissements de la seule basse. C’est l’une des respirations que sait se donner ce groupe qui permet a un instrument de tracer ses courbes, de poser ses couleurs, de faire amorcer un nouveau cheminement a l’ensemble. Ici les cordes pincées trouvent un écho dans les éclats du sax, dans les brindilles qui grattent les peaux, dans les accords plaqués sur le clavier. A d’autres moments, s’instaurent des duos mimétiques, comme celui entre clavier et l’archet, passionnant, qui ouvre un espace pour le seul piano, puis a des cliquetements multi-tentaculaires des percussions… Les initiatives fusent, les entrelacements se nouent sur des tourbillons hypnotiques de souffle continu. A noter vers la fin de la piece, une large plage quasi réservée a la basse, qui accueille des vrilles du piano, les tournoiements continus du sax, les ponctuations légeres sur les cymbales. Ce concert s’acheve ainsi sur un épanouissement symbiotique du quartette. Une belle maniere de feter les quarante ans du percussionniste. Chacun des musiciens accroche notre attention dans ce final orgiaque. Visiblement, ils y ont pris un grand plaisir, tout comme nous.

Vous pourrez vous procurer ce CD chez votre disquaire ; il a hâte de vous voir. Il est aussi disponible en version numérique, en particulier sur le site du label, NotTwo, pour 6€.


(Guy Sitruk)






WWW.JAZZWORD.COM: September 16, 2020; Léandre/Parker/Fernández/Kaučič: Jubileum Quartet

Four adept improvisation arbiters from four countries assembled for a program of unadulterated improvisation at the Jazz Cerkno festival recently and A uiš is the enraptured result. The title means “and you go” in Slovenian, which sums up the mutual respect and lack of arrogance each displays towards the others’ talents.

Tenor saxophonist Evan Parker was present at the birth of the genre more than 50 years ago; French bassist Joëlle Léandre and Catalan pianist Agustí Fernández arrived a little later. All have been in fruitful partnerships with one another as has Slovenian percussionist Zlatko Kaučič, whose 40th anniversary as a musician was being celebrated. Throughout this single 45-minute improvisation the four are always in sync, yet constantly projecting individual tropes: Parker’s circular breathing expressions; Léandre’s dramatic command of pressurized twang and arco sweeps; Fernández’s judicious key positioning that encompass internal string plucks and kinetic keyboard agitation; and Kaučič’s prudent theme patterning that bolsters without bombast.

The piece’s texture unfolds with collective logic at the same time as acerbic peeps and sympathetic echoes evolve from single sound strands to multiphonic emphasis. Yet the transitions as well as focused solos and duos arrive and depart with such subtle competence that narrative flow is never disrupted. Rapturous applause at the finale demonstrates not only why the performance is another exemplar of free music but also confirms each quartet member’s immense and ingenious talents.


(Ken Waxman)






ORYNX-IMPROVANDSOUNDS.BLOGSPOT.COM: 1 aout 2020; Zlatko Kaučič Joëlle Léandre Agusti Fernandez Evan Parker/ Guilherme Rodrigues/ Damon Smith/ Sarah Gail Brand Paul Rogers Mark Sanders

Enregistrement du concert donné pour feter le quarantieme anniversaire d’activités musicales et scéniques du batteur percussionniste Slovene Zlatko Kaučič avec comme invités de choix la contrebassiste Joëlle Léandre, du pianiste Agusti Fernandez et du saxophoniste Evan Parker. Peut-etre n’avez-vous jamais entendu Zlatko en disque ou sur scene, ce sera l’occasion de découvrir un percussionniste improvisateur particulierement capable et inspiré qui ne vous fera pas regretter la présence des collegues légendaires habituels qui jouent régulierement, certains depuis un demi-siecle avec Joëlle Léandre, Evan Parker ou Agusti Fernandez, c’est-a-dire les Paul Lovens, Paul Lytton, Mark Sanders, Ramon Lopez, Martin Blume ou Hamid Drake… Apres autant d’années (de décennies), on dira, en ce qui me concerne, qu’un disque de plus ou de moins d’Evan Parker ou de Joëlle Léandre ou d’un pianiste tel qu’Agusti Fernandez, ce n’est pas cela qui va mettre a mal "l’intéret de ma collection". J’ai suivi Evan a la trace au fil des années parution apres parution et je dois dire qu’a la fin je me suis résigné, idem pour Joëlle ou Agusti, tant nous croulons sous la masse des albums parus qu’il est devenu quasi impossible d’écouter par le menu et d’en mémoriser les impressions. Ce qui rend ce Jubileum devenir une acquisition méritoire est justement la présence de Zlatko Kaučič et son style ludique personnel investi dans le mouvement, le sonore et l’imbrication de la multiplication – démultiplication des cellules rythmiques libérées, mouvantes ou flottantes avec la qualité des frappes et des résonances des objets percussifs fixes et accessoires, la dynamique et ses techniques de frottements, secouages, grattements, vibrations métal sur peau. Du grand art avec la capacité de réserver des parts presque silencieuses ou des effets sonores subtils mettent en relief les passages sensibles de ses collegues qui relancent remarquablement l’intéret et le suivi de leur improvisation collective toute en liberté veillée par une écoute intense. Celle-ci tout autant que les interventions individuelles volontaires en métamorphoses – crescendo / decrescendo – éclipse / ellipse transforment ces 43 minutes en jubilation d’un seul trait droit au but, a travers les méandres des nano-secondes qui défilent et en défient la perception. On a droit a de belles négociations de chaque improvisateur donnant a chacun d’eux, l’espace et le temps pour se faire entendre pour le meilleur, la contrebasse de Joëlle se montrant autant a son avantage que le saxophone d’Evan ou le piano d’Agusti, si pas plus. Et le travail de Zlatko digne de rentrer dans la légende plus que semi-séculaire de l’improvisation totale / composition instantanée.


(JEAN-MICHEL Van SCHOUWBURG)






WWW.ROCKLINE.SI: Jul 22 2020; Jubileum Quartet: A Uiš?

Letos je izšel prelep spominski koncertni dokument, ki izvira iz 23. izdaje vsakoletnega Cerkno Jazz festivala. 18. 5. 2018 so se namreč na programu drugega dne tega znamenitega »pribežališča« vseh pravih glasbenih gurmanov, znašli tudi Jubileum Quartet. Kot namiguje ime, gre za štiri glasbenike. Zbrane ob jubileju. A ne katerekoli.  Štiri entitete, ki so v dolgoletnih karierah svojega glasbenega udejstvovanja prispevale v avantgardno retoriko free jazz glasbe, neizbrisljiv pečat.

To so kontrabasistka Joëlle Léandre, tenorsaksofonist Evan Parker, pianist Agustí Fernández in bobnar ter tolkalec Zlatko Kaučič. Kvartet je z nastopom v Cerknem izkoristil redko ponujeno priložnost, da uskladi sicer natrpane urnike, ki jih beleži kreativni vsakdan članstva te spektakularne ekipe, obenem pa je v čast Zlatku Kaučiču, ta nastop posvetil obeleženju prvih 40 let Kaučičevega glasbenega ustvarjanja in delovanja.  

Sprva je bilo mišljeno da bo kvartet nastopil na sporedu programa drugega dne festivala, kot drugi po vrsti, vendar pa se je primerilo to, da so japonski Kaze na prizorišče krepko zamujali. Tako je organizator festivala, ki je bil z eno nogo v tem času že skoraj na dunajske letališču, kamor je moral ekspresno odbrzeti, da pobere japonsko zasedbo, poslal za uvod v koncertno zabavišče drugega festivalskega dne torej kar Jubileum Quartet, da v krepostnem časovnem odmerku 45 minut, slikovitih freejazzovskih pustolovščin, zamotijo sicer vselej zborno in čuječno občinstvo, ki na prizorišču Cerkno Jazz festivala nikdar ne manjka.

Ena skladba polna usekane, a vseskozi dražljivo raziskovalne drže, ki je poganjala kvartet skozi tričetrt urni manifest edinstvene koncertne predstave. Šlo je pričakovano. Glede na pristopanje vseh štirih glasbenikov ob takšnih priložnostnih povezovanjih, pravzaprav docela logično. V tem času, ko se je kvartet odpravil na oder, niti ni imel imena zato je nastopal pod nazivom sestavljenim iz priimkov vseh štirih glasbenikov, kar sicer ni redka praksa na polju freejazza. Skladba »A uiš?«, je po imenu zelo  posrečena domislica. Angleško govoreči Zemljan, jo takoj ‘posvoji’, v cerkljanskem narečju, pa sploh, s čimer potrjuje kvartet svojo mednarodnost.

Kvartet je stopil na oder s povem elementarnim izvedbenim načrtom, ki je vsem štirim glasbenikom, oprtanim z izjemno bogatimi izkušnjami, fundamentalno jasen. To je rahel orientacijski kompas momentalno – kontemplativnega zaznavanja vseh štirih kreatorjev tega albuma in to na način, da odpirajo drug drugemu prostosučno svobodnjaško pot do koordinat nebrzdanih širjav kinetike freejazza, kar je zagotavljalo briljantno manifestacijo glasbenih talentov in genijev četverke. Brez ovir, ki bi dušile ekspresivne vrline posameznih džezistov. Logika izvedbene rahlosti, s šegavimi manevri na polja avantgarde, osupne. Léandrejeva vključuje izdatno tudi igranje z lokom, Zlatko pa je poskrbel za integracijo kupa rekvizitov, s čimer je zvočna kulisa še bolj polna in razgibana, prav tako pa (po ustaljeni navadi) znova izkorišča kar celo telo bobnov, s čimer krepi domet tolkalskih norčij šegavo spretne izzivalnosti. Fernandezovi vložki na trenutke manifestirajo glasbenikovo  klasično ozadje in pravzaprav nenehno glasbenikovo srž fuzije elementov klasične glasbe s freejazzovskim avanturizmom. V tej iskrivi dinamični sestavljanki freejazzovskega pajdašenja, dostavlja s tenorsaksofonom legendarni in v času tega nastopa 74. letni Evan Parker, pravzaprav kar »bajeslovni zvočni« podaljšek izpovednemu karakterju četverke. Kvartet se je lahko fazno ‘zapodil’ v dogajanje z vso silovitostjo, pri čemer osupne kako veliko zvočno-ritmičnega prostora pokrije pri tem Zlatko Kaučič s svojimi bobnarskim veščinami, kar deluje, kot bi imel osem lovk in ne vsega par rok. V teh trenutkih gostega zvočnega prepleta, ki jih v rahlosti freejazzovskih struktur, drži skupaj prav Zlatko, razvija ta slikovita freejazzovska ‘kača’ večkratni atmosferični kumulus, s finalnim krešendom v samem zaključku koncerta, ki se sklene s silovitim udarcem Kaučiča po svojem setu bobnov.

Atonalnost in diametralna nasprotnost zaznavnih prepletov svobodnjaškega plutja improviziranih figur med četvercem, dosega svojevrstno »mantro«, ki te odpelje v posebno stanje duha, onkraj realnosti. V slikoviti paralelni svet, ki v neobičajnih prijemih avantgardne drznosti, navdušuje ob vrtenju plošča in je sredi maja 2018 navduševal obiskovalce festivala, ki zasujejo nastop skupine v salvah ovacij, katerim ni videti konca. No ni pa vse v teh izbruhih. V skladbi je kar nekaj trenutkov, ki so povsem umirjeni in zaigrani tako da iz kroga v krog pojenjajo, do točke, ko skoraj dosegajo tišino. Te prelepe tišine ne prekine niti publika, ki ohranja tudi v takšnih trenutkih oprezno čuječnost.

Kot povedano. Še en prelep dokument v brezkončni seriji jazzovskih podvigov Zlatka Kaučiča. Tokrat obdan z umetelno veličino treh legendarnih glasbenikov in ni treba niti preverjati. Dovolj je, da prebereš družbo imen na naslovnici albuma. Ostalo pa ustvari magija tega prekrasnega freejazzovskega manifesta, ki učinkuje, glede na dano svetovno situacijo, toliko bolj nostalgično in na podlagi katere pridobivajo tovrstni koncertni dokumenti, na neprecenljivi in neizmerljivi umetniški vrednosti.


(Aleš Podbrežnik)